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Concerto pour salopes en viol mineur, Cie La Divine Bouchère, Jessica Roumeur, Louise Forlodou

 

Résumé

 

Elles portent des lunettes noires, des perruques et des tenues de concertistes. Elles jouent aux victimes et s'amusent à déceler les bourreaux parmi les bien-pensants, les bienveillants, les compatissants. Les rôles s'échangent et se confondent. En suivant la partition de Vivaldi, les voix des victimes sont mises en « dialogue » avec celles de l’opinion publique. Ce qui se dit. Ce qui doit se dire. Ce qui ne sort pas. Ce que l'on tait. Ce que l'on entend à la télé, au rayon frais du supermarché, au premier de l'an chez pépé, dans la cour du lycée, à la photocopieuse, dans la presse, au Sénat, à l'Assemblée nationale, derrière les portes du Sofitel, chez le docteur, à la Police, chez tata Huguette et chez Lolo, dans le dernier Tarantino...

 

 

Note d’intention

 

La majeure partie des textes du Concerto pour salopes en viol mineur a été rédigée dans le cadre de mon engagement dans le projet Silence on viole. Ils ont été écrits à partir de paroles entendues auprès de différentes personnes (dans la rue, à la télévision, dans le cercle familial, amical, dans des bars, à l’école, etc.) autour de la question du viol et plus particulièrement sur le statut de victime. Ils sont répétitifs, vulgaires (dans les deux sens : grossiers et quotidiens) et dénués de toute enjolivure. Tour à tour placés dans la bouche de l’opinion publique, des victimes ou bien encore des violeurs, les mots sont hachés, assenés et répétés pour donner à voir toute la violence ou l’absurdité qu’ils comportent. A force de répétition, ils sont dépouillés de leurs sens pour ne devenir qu’une matière sonore. L’idée du Concerto (etc.) m’est venue presque par hasard, par assemblement de sons, puis cela a pris du sens. Le concerto Vivaldi, l'un des plus populaires, est devenu une trame, un schéma à suivre, comme une règle du jeu…

 

Concerto pour salopes en viol mineur est un cri de guerre, une injonction aux femmes à la prise d'armes. Il fut un temps où elles se coupaient un sein...

 

 

A consulter, le dossier de présentation par la Cie La Divine Bouchère :

Pour visionner le teaser du spectacle réalisé par Anne Flageul (Câbles et Chocolat) :

Roland Sourau s'est servi de l'un des textes du Concerto dans son court-métrage, Silence :

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